Le Burundi et ses pas en arrière

Le Burundi et ses pas en arrière

Mondo lontano il Burundi…ma anche in quel territorio non sembra esserci ordine e legalità ma un caos politico che forse può anche andare a favore di un eventuale allargamento del cosiddetto Califfato o suoi emuli.

Il Direttore scientifico: Maria Gabriella Pasqualini

Burundi

Elections présidentielles et appel à la démocratie d’un coté, négation de la liberté de presse de l’autre. Le Burundi continue à vivre dans ce contraste.

Le 20 janvier Bob Rugurika, directeur de la Radio Publique Africaine (RPA), l’un des principaux organes de presse indépendant au Burundi, a été arrêté par la police et poursuivi pour les quatre chefs d’accusation : manquement à la solidarité publique, complicité d’assassinat, recel d’un criminel et violation du secret d’instruction. Une peine qui peut valoir jusqu’à vingt ans de prison.

Après avoir été convoqué au tribunal pour audition et éclaircissement sur le dossier d’assassinat des trois religieuses italiennes en septembre 2014 sur lequel Rugurika avait mené une enquête, le journaliste a été envoyé à la prison centrale de Bujumbura et le lendemain transféré à celle de Muramvya, à environ 50 km à l’est de la capitale où il a été placé à l’isolement.

La justice lui reproche la diffusion d’une série de reportages qui attribuaient le meurtre de trois religieuses à un commando aux ordres des Services de Renseignement Burundais et surtout du général Adolphe Nshimirimana, homme clé du président Nkurunziza.

Il Presidente del Burundi

Il Presidente del Burundi

RFA l’avait indiqué comme le responsable du trafic d’or et précieux provenant de la RDC qui utilisait la mission catholique comme moyen pour cacher ses trafics. Selon l’enquête, les trois religieuses avaient découvert la situation et allaient la dénoncer aux autorités.

Cette arrestation ne fait qu’alourdir un climat politique déjà tendu en vue des élections administratives et présidentielles de mai et juin 2015.

Rugurika est l’énième cas d’emprisonnement visé à se débarrasser des opposants gênants. Le cas le plus tristement connu est celui de l’Honorable El Hadj Hussein Radjabu, condamné à treize ans de prison accusé d’outrage au Chef de l’Etat. Le montage est confié justement aux Services de Renseignements Burundais, coupables, selon la société civil, de plusieurs exécutions extrajudiciaires et attaques tels que Gatumba et Cibitoke.

Le Burundi a vécu une période d’apparente stabilité après les élections en 2010 mais dès que la fin de deuxième mandat se rapprochait, l’  « élimination » des opposants est devenue une triste routine, tandis que le president Nkurunziza essaie de changer la loi pour se permettre de prolonger son mandat et les affrontements avec des groupes rebelles toujours inconnus se multiplient vers la frontière avec la RDC. La communauté internationale a plusieurs fois appelé le gouvernement à la lutte contre l’impunité et le respect des droits humains mais les résultats tardent à se manifester.

A quelques mois des élections, le Burundi est sur la bonne route vers le chaos.

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